De Neige et de Vent
de Sébastien Vidal
(mars 2024 aux éditions Le Mot et le Reste – 248 pages)
Près de l’Italie, à Tordidona, ainsi que dans le reste de la région montagnarde, une terrible tempête de neige est annoncée. Comme tout le monde, les gendarmes Marcus et Nadia doivent rapidement rentrer et se mettre à l’abri.
A la nuit tombée, le corps de la fille du maire, Caroline, âgée de dix-sept ans, est retrouvé au bord d’un chemin, recouverte en partie De neige et de vent.
Ce dernier n’aura alors plus qu’une seule soif désormais, celle insatiable de la vengeance.
Sébastien Vidal
(photo Hélène Delarbre source :
Sébastien Vidal est né à Tulle en 1971. Après vingt-quatre années en gendarmerie, il est revenu en Corrèze et vit désormais à Saint-Jal. Aux éditions Le mot et le reste, il a également publié Ça restera comme une lumière et Où reposent nos ombres (Prix du roman noir 2023 du Grand Cognac, Prix de la Briance 2023). (Source éditions Le mot et le reste).
Dans De Neige et de Vent, Sébastien Vidal isole sa nouvelle histoire en plein cœur d’une zone blanche. Et quelle histoire… celle d’un père qui a perdu son unique enfant, une jeune fille de dix-sept ans. Un drame terrible qui se retrouve au centre de la vie des habitants d’un petit village. Ces derniers préfèrent vivre entre eux, et comme bien souvent, ils ne réservent pas un bon accueil aux nouveaux arrivants. La peur de l’inconnu, de l’autre, rend l’Homme tellement bête et méchant que l’auteur en joue en la décuplant à son paroxysme.
De nouveau, il pousse certains de ses personnages à assouvir leurs pulsions meurtrières à travers des situations extrêmes . Les conflits faisant ressortir ce qu’il y a de plus fort chez un individu, ce sera soit du positif, soit du négatif.
D’une façon incroyablement réaliste, il nous décrit cette nature qu’il chérit tant et les éléments qui la composent. Sébastien Vidal est tout simplement connecté.
Sur le plan psychologique, ses personnages sont très intéressants également, que ce soit ce père en deuil, cet ex-militaire Vosloo ou cet inconnu accompagné de son malinois. ll évoque le lien indicible qui unit l’homme à son chien. Ici, il a choisi le berger belge malinois, un chien vif, intelligent et hypersensible, à l’affût du moindre regard, du moindre geste de son maître. L’auteur nous offre une pensée magnifique :
« Je crois que c’est pour ça qu’ils meurent plus vite que nous, parce qu’ils portent nos secrets et nos douleurs ».
De Neige et de Vent, où quand le talent d’un auteur mêle poésie et tragédie.
(Merci à Marisol & Angèle des éditions Le Mot et le Reste et à Sébastien Vidal)
Le Blog de Fanny H 
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