Le marais du diable

de Gérard Demarcq-Morin

(juin 2023 édition des libertés – 310 pages)

Gaston Van Coppenolle, imagier, appelé aussi morgueux car il dessine les morts, est en route pour Furnes.

Empruntant un chemin malencontreux, sa mule prend peur et se sauve. Une curieuse personne lui ramène, nommée Guyotte la bosendos. Cette dernière l’emmène sur la bonne route tout en lui contant les terribles légendes des environs.

Mais en réalité, Gaston est chargé d’une toute autre mission, qui elle, se veut secrète.

Une enquête qui le mènera en bordure du marais de Wuldbrouck, où les corps décomposés de jeunes enfants remontent à la surface.

Gérard Demarcq-Morin

Gérard Demarcq-Morin est un écrivain originaire du nord de la France, doté d’un parcours littéraire très varié puisqu’il inclut romans, livres d’histoire et BD. C’est dans les années 1990 qu’il est remarqué par Jean Callens, alors directeur du Furet du Nord, qui le conduira à publier des romans et des bandes dessinées en collaboration avec la région Nord-Pas-de-Calais. Il rencontre le succès avec « le Nichôt », et en 1992 son roman « Le Grand Débord » reçoit le prix Renaissance française du Nord-Pas-de-Calais. (Source édition des libertés).


Dans Le marais du diable, Gérard Demarcq-Morin évoque les légendes des Flandres, ses sorcières, leur chasse et les us et coutumes en 1420.
Certains noms de villes et villages n’ont pas changé. On les retrouve encore de nos jours comme la Colme, Les Moëres, Nieppe, Tournai.

Dans cette histoire à la Guillaume de Baskerville, on ne peut que constater l’incroyable richesse des recherches qu’a menées l’auteur. On apprend comment le paysage a été modifié en changeant le cours des rivières et en asséchant la terre pour le besoin de la cultiver.

Dès les premiers chapitres, le personnage principal, Gaston, se dévoile peu à peu, sa façon d’être et ce qu’il pense sont amenés de façon subtile. A travers celui-ci, nous découvrons ce qu’est le travail d’un imagier, la technique du corroyage et la réalisation des premières cartes ainsi que la Mappa mundi.

Guyotte la bossue, elle, est bien moins sotte qu’il n’y paraît et s’avère rapidement une personne très attachante.
Les dialogues sont vifs et enjoués et correspondent parfaitement à leur personnage.

Dans Le marais du diable, rien n’est révélé jusqu’à ce que le brouillard se dissipe dans les derniers chapitres.

(Merci à Gérard Demarcq-Morin)

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