La Route

de Manu Larcenet

(d’après l’oeuvre de Cormac McCarthy)

(mars 2024 aux éditions Dargaud – 160 pages)

A travers une atmosphère saisissante de poussière et de cendre, un père et son fils tentent bien que mal de survivre et d’avancer vers une destination qui se voudrait la meilleure possible.

Ils feront fasse à de multiples dangers et surtout au plus terrible prédateur que la terre n’ait jamais porté et porte encore à ce jour, l’Homme.

Emmanuel Larcenet, dit « Manu Larcenet » ou simplement « Larcenet », naît le 6 mai 1969 à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). Il suit des études de graphisme au lycée de Sèvres. Il publie dans Yéti, entre à Fluide glacial et fonde sa propre maison d’édition Les Rêveurs. Il publie plusieurs one-shots qu’il écrit et dessine dans un format à l’italienne et en noir et blanc : Dallas Cowboy, 1997, Presque, 1998, Ex Abrupto, 2005. Entre 1997 et 2004, il est accueilli par Spirou, les éditions Dupuis. En 2009, l’auteur surprend avec le tome 1 de l’époustouflant Blast . En 2012, il illustre le roman de Daniel Pennac, Journal d’un corps. En 2020, il commence la trilogie Thérapie de groupe (Dargaud, 2020), une œuvre hilarante et déchirante. (source texte et photo éditions Dargaud)

En choisissant d’adapter ce monument qu’est La Route de Cormac McCarthy, Manu Larcenet ne pouvait qu’apporter sa touche personnelle correspondant parfaitement à l’essence même de l’histoire. Du noir et du blanc, accompagnés par des dégradés de gris et des nuances de sépia venant accentuer le malaise qui règne désormais autour des personnages afin de mieux le faire ressentir lors de la lecture.

A travers cet obscur récit demeurent cependant deux lueurs. Celle de l’amour inconditionnel mutuel entre un père et son fils et celle de l’espoir.

L’espoir de survivre coûte que coûte tout en gardant le plus possible, si infime soit-elle, cette part d’humanité encore présente en chacun d’eux.

Au fur et à mesure des souvenirs qui s’estompent, leurs pas les portent vers un avenir incertain. Ils vivent au jour le jour. Leurs épaules sont voutées, portant le poids d’un monde terrifiant, guettant la moindre faille dans leur avancée morose afin de les absorber définitivement. Désormais, la confiance n’a plus sa place. C’est une faiblesse et donc un grand danger.

Que ce soit l’œuvre originale, le film et là, la bande dessinée, ce sont bel et bien des réussites indéniables.

La Route, une vision post-apocalyptique où la peur transpire à chaque page à travers un trait incroyablement réaliste et talentueux.

(Merci à Jean-Michel)

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Comments (

3

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  1. Collectif Polar : chronique de nuit

    J’avais adoré le bouquin !

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    1. Fanny H

      Je ne l’ai pas encore lu. As-tu vu le film ?

      Aimé par 1 personne

      1. Collectif Polar : chronique de nuit

        Non pas vu le film….
        Je me méfie des adaptation 😉
        Peut-être un jour

        J’aime