Un amour d’Elise
d’Olivier Bordaçarre
(mars 2025 aux éditions Denoël – 368 pages)

Elise est seule désormais pour affronter les toutes dernières saisons de sa vie. Gilles s’en est allé à 99 ans.
Elle a vécu une belle vie, longue et heureuse, auprès de lui qui, l’a aimée, dès qu’il a posé les yeux sur elle.
Un matin, Elise se décide enfin à ranger le bureau de son mari écrivain et tombe sur un manuscrit qu’elle ne connaissait pas.
Après la disparition de l’être cher et une lecture intimiste qui réveille tant de choses, comment vivre sans l’autre ?

Oliver Bordaçarre est né en 1966 à Paris. Il est écrivain, metteur en scène de théâtre, dramaturge et comédien. Il a publié une dizaine de romans, dont Dernier désir (Fayard, 2014), en cours d’adaptation au cinéma. (source éditions Denoël)
Dans Un amour d’Elise, Olivier Bordaçarre aborde le terrible sujet du deuil. Mais pas n’importe lequel, celui de l’Amour avec un grand A, le compagnon de tous les jours, l’ami, l’amant, le mari, le père, celui pour qui une femme va avoir le cœur qui bat à chaque instant et même bien après cette perte tragique.
En tournant les pages d’un livre écrit par Gilles, qu’elle découvre après sa mort, Elise revit leurs tous premiers instants vu par celui-ci, ainsi que ses pensées depuis qu’il est tombé amoureux d’elle, adolescent.
Alors amis, la vie les a ensuite séparés pour de nombreuses années afin de finalement les réunir de nouveau. Chacun avec un vécu différent, des blessures mais aussi un rêve commun, celui de bâtir un foyer heureux.
On les voit faire face à la toxicité de leurs familles respectives et s’unir encore plus contre l’adversité.
Cependant, Elise n’a pas toujours les mêmes souvenirs que son mari quand elle lit tel passage, mais de toute façon il n’est plus là, hélas, pour échanger à ce propos.
A travers l’évolution de leur couple et les décennies qu’ils traversent, l’auteur évoque également le contexte économique et politique de la France entre crises, espoirs et désillusions.
Mais la perte de l’autre c’est aussi un autre drame qui se prépare, car malgré l’amour et le soutien des enfants, la solitude, sournoise et sombre s’insinue quotidiennement jusqu’à en devenir terrifiante.
Cette histoire, c’est comment survivre sans l’être aimé…
Un amour d’Elise nous rappelle que la vie est trop courte, qu’elle passe si vite qu’il faut oser, se débarrasser du négatif, ne pas perdre de temps, croire, avancer, et l’aimer coûte que coûte.
Merci à Théophile des éditons Denoël ainsi qu’à Olivier Bordaçarre



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