Estrans sanglants
de Jean-Pierre Bocquet
(avril 2025 aux éditions Aubane – Collection Polars en Nord – 240 pages)

Du sang est retrouvé sur les plages, aussi bien celles de Malo-les-bains que de Bray-Dunes en quantité suffisante pour inquiéter les forces de l’ordre. Le résultat des analyses se fait rapidement, c’est bien du sang humain.
Tout cela est trop pour le commissaire Dominique Delambre. Les consignes du procureur étant de ne parler de rien et d’enquêter discrètement. Mais tout ceci est difficilement faisable dans une station balnéaire…
Evidemment, de son côté, le commandant Christian Dubois prévient Mac-Benah, le célèbre duo d’enquêteurs des découvertes faites sur la Côte d’Opale.
Des plages ensanglantées et de l’adn encore récupérable malgré les conditions, mais pas de corps…

Avec Estrans Sanglants, Jean-Pierre Bocquet, ancien professeur de lettres, publie son 11e Polars en Nord. Il est également auteur de recueils de poème comme Errances, 2018, Vers un autre regard, 2019 et L’Amour viendra, 2024 chez Planet Hypérion.
C’est toujours plaisant de lire un polar de Jean-Pierre Bocquet quand on connait très bien les lieux. On suit réellement pas à pas les personnages. On y note divers clins d’œil, notamment cette fois-ci, celui de l’excellent restaurant Le Beyrouth, restaurant libanais, sur la digue de Malo-les-Bains.
Et si vous ne connaissez pas ces endroits, il vous donnera sûrement envie de les découvrir.
Dans Estrans Sanglants, l’auteur nous parle, entre autres, du fléau actuel des cartouches de gaz hilarant, de trafics et de la violence envers les femmes. Il évoque le fait qu’une fois la porte fermée, et que, derrière celles des plus belles maisons bourgeoises, on ne sait pas ce qui se passe réellement non plus.
Et même si l’on retrouve le duo Delambre-Dubois dans des lieux habituels, c’est toujours avec une plume que l’on sent amusée que Jean-Pierre Bocquet décrit cette sempiternelle rivalité. Il sait également parfaitement renouveler ses enquêtes qui se veulent minutieuses et recherchées. Avec la franc-maçonnerie au cœur de son écriture, on apprend toujours énormément de choses et c’est ça qui est intéressant également au-delà de l’histoire policière.
Il y a toujours dans les livres de l’auteur matière à réflexion sur divers sujets, à échanger ou à philosopher comme pour cette phrase je pense que le droit n’est pas la justice.
À travers nos belles plages du Nord, Estran Sanglants vous emmène au cœur d’une nouvelle énigme à la jolie façon poétique de Jean-Pierre Bocquet.
Merci à Kevin des éditions Aubane et à Jean-Pierre Bocquet



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