Au royaume des cris
de Mathieu Lecerf
(mars 2022 aux éditions Robert Laffont/collection La Bête Noire – 336 pages)

Voilà déjà plusieurs mois que le capitaine Manuel de Almeida, dit Manny, a subi une opération médicale très délicate mais réussie ; il est également papa pour la deuxième fois. Après bien des difficultés, voici deux énormes bouleversements positifs dans une vie qui semble enfin à nouveau lui sourire.
C’est très loin d’être le cas pour sa collègue, la lieutenante Esperanza Doloria, qu’il surnomme affectueusement Kiddo. Depuis plusieurs mois, cette dernière vit une épouvantable descente aux enfers depuis l’enlèvement de sa fille, sous la vigilance de sa grand-mère.
Dans le jardin des Tuileries, un terrible massacre a lieu, six personnes dont un enfant sont abattus.
Un attentat revendiqué, des semaines d’enquêtes infructueuses pour une maman au bord du gouffre qui sera désormais prête à tout Au royaume des cris.

Diplômé d’une école de cinéma, Mathieu Lecerf a réalisé deux courts métrages et un documentaire. Ces quinze dernières années, il a également été collaborateur et directeur de rédaction de sites Internet pour des titres comme Première, Studio Magazine et GQ, et d’émissions consacrées au cinéma, notamment sur Canal+. En 2017, il a éprouvé le besoin de faire une pause, de mettre en perspective la vie qu’il menait et de s’ouvrir à deux nouveaux horizons. Il a largué les amarres et parcouru le monde, pour une expérience intense au bout de laquelle il a écrit son premier roman. (Source éditions Pocket)
Au royaume des cris, le deuxième opus de la trilogie de Mathieu Lecerf, commence très fort niveau émotionnel. Pour ce thriller, dès l’entrée la couleur est donnée, ce sera Noir avec un grand N. C’est ainsi que le monde sera désormais aux yeux de l’héroïne suite à la disparition de sa fille.
Plus le temps passe, plus il semble que la frontière entre l’auteur et son personnage Christian semble se réduire, étant donné qu’ils sont tous deux journalistes. Quand celui du roman démissionne, le parallèle est évident. Dans Au royaume des cris, Mathieu Lecerf renforce la supériorité de déduction de son reporter. Il décrit également les techniques d’investigation journalistique et nous propose à nouveau plusieurs enquêtes.
Au cœur des pages, vous trouverez un plan de la fusillade qui nous donne une meilleure vue d’ensemble de l’un des drames. L’auteur nous rappelle également les obligations et les tourments que vivent les représentants de l’ordre (ici ce sont les policiers) au quotidien. Certains sont littéralement hantés par leurs affaires, de jour comme de nuit.
Dans le troisième volet, La mort dans l’âme, nous apprendrons peut-être la raison du surnom Kiddo ? Car il est donné dans un duo d’origine méditerranéenne alors que sa provenance est japonaise.
Au Royaume des cris, où ces derniers sont si douloureux qu’ils ne résonnent que dans le silence d’un désespoir sans nom.

4ème de couverture
Diane est au sommet de sa gloire. Actrice à la beauté renversante, elle est la femme idéale, celle dont tout le monde rêve, mais que personne ne connaît vraiment.
Promise à un brillant avenir au sein de la brigade criminelle, Esperanza voit quant à elle sa vie se briser quand sa fille est kidnappée.
Deux destins aux antipodes. L’une vit sous les feux des projecteurs, l’autre est plongée dans les ténèbres. À chacune, des hommes ont arraché ce qu’elles avaient de plus cher. Où puiser encore de la force quand ce qui vous fait vivre vous a été enlevé ?
Autre retour à propos de l’auteur :

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