La fosse aux loups

de Geoffrey Decoëne

(Novembre 2022 chez Aubane Editions – collection Polars en Nord – 400 pages)

En 1900, dans les bois, un bûcheron découvre le corps sans vie d’un enfant, le jeune Aimé Cantrel. Ce dernier présente une énorme morsure sur le corps.

Un an plus tard, Elie Petitpas est revenu vivre chez ses parents près de Beauvais. Pendant sa longue absence due au service militaire, ces derniers ont acheté une belle et grosse ferme au cœur du charmant petit village de Goincourt. Bien qu’il doive partager une minuscule chambre avec son frère aîné Alexandre, tant pis, car cela leur permet de garder avant tout leur belle complicité et ainsi pouvoir échanger leurs confidences sans l’oreille indiscrète de leur mère, Louise.

Au cours d’une balade près des rails, il est présent lors d’un évènement tragique dont il se serait bien passé : Georges Cantrel se jette sous le train. Il a, à son tour, une curieuse blessure à la jambe qui, pour Elie, n’a rien à voir avec l’accident.

Quelques décennies plus tard, Léonie, cheffe de brigade de nuit au commissariat de Beauvais se passionne pour l’histoire de son village, et notamment celle de sa famille. Le hasard l’amènera sur les traces de Muguette, une enfant disparue en 1950.

Quelles sont ces lésions suspectes sur les deux fils Cantrel ? Que s’est-il réellement passé pour cette malheureuse petite fille ? Entre vérités et mensonges, séparés par de nombreuses années, Elie et Léonie devront démêler le vrai du faux et prendre garde à ne pas tomber à leur tour dans La fosse aux loups.

   Geoffrey Decoëne                                         (Source : https://www.lobservateurdebeauvais.fr/qui-sera-le-beauvaisien-de-lannee-2022-geoffrey-decoene-a-sorti-son-2eme-polar-la-fosse-aux-loups/)

Auteur originaire de Beauvais, Geoffrey Decoëne est l’auteur de Les passagers incertains, 2021, son premier roman qui obtient le prix du Salon du polar régional de Dainville.

Dans La fosse aux loups, l’auteur a choisi de placer son récit sur deux périodes distantes de plusieurs dizaines d’années. Des faits qui se rejoignent, liés par le sang familial dans une région qu’il connait très bien.

Au sein d’une petite commune, les mauvaises langues et les ragots de village vont bon train et laisse une belle part à la bêtise humaine. Cette dernière est présente plus que jamais dans nos vies accompagnée de son amie la méchanceté, elles s’épanouissent dans la toile des réseaux sociaux, nouveau visage du harcèlement de notre siècle. Tout cela peut aller très loin hélas et avoir une issue bien triste comme nous le savons.

L’auteur nous parle également de la dureté des travaux de la ferme dont le travail à la main dans les champs avant la mécanisation que nous connaissons. Et que dans le milieu rural, la taille d’une exploitation ou la profession exercée ont toujours été d’une importance capitale afin de faire un « bon mariage ».

Dans La fosse aux loups, les évènements s’installent progressivement, l’intrigue devient de plus en plus mystérieuse et inquiétante. Des histoires anciennes sont toujours racontées de nos jours et nous adorons ça, et légendes ou pas, elles sont toutes nées d’anecdotes bien réelles mais souvent brodées avec le temps.

L’auteur a su capter et captiver l’attention du lecteur pressé d’arriver enfin au dénouement et ainsi découvrir la vérité. Mais chut ! Il est peut-être tout près… il nous observe dans l’obscurité… faîtes bien attention à vous !

L’homme est un loup pour l’homme, cette phrase prend tout son sens dans La fosse aux loups.

(Merci à Kevin des éditions Aubane et à Geoffrey Decoëne)

Geoffrey Decoëne est finaliste 2023 du Salon du Polar de Templemars pour le prix Nordek et sera présent au Salon le 30 septembre 2023

4ème de couverture

En 1901, Élie Petitpas retrouve ses parents à Goincourt, près de Beauvais, après son service militaire. Bientôt, il découvre le cadavre d’un jeune garçon à proximité de la voie ferrée menant à Gisors. Pour tous, la victime s’est jetée sous le train, les autorités concluent donc à un suicide. Pour Élie, la vérité est ailleurs.

Des décennies plus tard, Léonie met ses talents d’enquêtrice au service de son histoire personnelle. Au fil de ses recherches, la policière lève le voile sur un épisode du passé que beaucoup ont préféré fuir. Et découvre alors que si le soir au coin du feu, on peut se raconter d’étranges histoires, celle de Goincourt est sans doute la plus mystérieuse jamais entendue.

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Comments (

4

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  1. Collectif Polar : chronique de nuit

    Merci pour la découverte ma Fanny 😀

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    1. Fanny H

      Et une très belle découverte pour ma part.

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  2. Light And Smell

    J’aime beaucoup ce genre de récit à double temporalité dans lequel tension et mystère sont de la partie !

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    1. Fanny H

      Oui cela donne une tension différente de quelque chose de plus classique.

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