Le Blog de Fanny H

Ce qu’il faut de haine

de Jacques Saussey

(Octobre 2023 aux éditions Fleuve dans la collection Fleuve Noir – 400 pages)

Alice Pernelle, étudiante en médecine à Paris, revient pour le weekend chez ses parents à Pierre-Perthuis dans le sud de l’Yonne. Elle aime courir en forêt avec son chien de race braque nommé Pepper. En cette saison d’automne, la nature resplendit de mille et une couleurs. Un bonheur de courte durée car, au bord de la rivière, la jeune femme fait une découverte qu’elle n’est pas prête d’oublier.

Il s’agit du cadavre d’une femme d’une cinquantaine d’années disparue depuis plusieurs semaines. Cette affaire amènera la Capitaine Marianne Ferrand de la brigade criminelle de Paris à travailler avec le commandant Gontran de Montboissier de la brigade de gendarmerie d’Avallon.

A travers une enquête longue, difficile et épuisante, l’association des forces de l’ordre ne sera pas de trop afin de faire éclater la vérité au grand jour.

Jacques Saussey a publié une quinzaine de romans et est aujourd’hui un auteur incontournable dans le milieu du polar français. Son dernier livre, L’Aigle Noir, a reçu le Prix des Mines Noires 2023 et le Prix Cépages Noirs 2023.

Dans Ce qu’il faut de haine, Jacques Saussey a choisi de faire travailler main dans la main la police et la gendarmerie. Une association qui demeure bien souvent tendue. Cependant, la solidarité est absolument nécessaire dans une équipe d’enquêteurs.

Ils trainent aussi leurs soucis et leurs problèmes personnels. Chacun doit être là pour l’autre, c’est un gage absolu de succès.

Et c’est au cœur d’une enquête méticuleuse, grouillante de détails, que la cohésion fera mouche. Il vous faudra avoir le cœur bien accroché pour certains passages car les scènes sont extrêmement bien détaillées.

L’auteur évoque par le biais de la maladie d’Alzheimer, la difficulté de placer une personne en EPHAD (Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes). Cette période réunit parfois les familles mais peut-être aussi source de nombreux conflits.

Dans ce thriller, on retrouve des éléments clés de la vie de Jacques Saussey car l’auteur partage sur les réseaux quelques moments importants de son quotidien comme les balades en pleine nature avec sa chienne ou sa passion pour la moto, et surtout Harley Davidson.

Il revient sur le fait qu’il faille éviter à tout prix de sortir seule dans des endroits isolés, aussi beaux et paisibles soient-ils. Les mauvaises rencontres étant toujours possibles. Elles ont, hélas, bien trop souvent défrayées la chronique.

Dans Ce qu’il faut de haine, il n’y a pas de place pour les déductions faciles ou les indices qui apparaissent par miracle : c’est une véritable enquête. Tout est finement et habilement jaugé, dosé par le biais d’une écriture fluide et précise.

L’exécration est tenace, elle rôde et patiente longtemps comme une bête en hibernation. Et lorsqu’un jour elle se réveille, c’est pour apporter juste Ce qu’il faut de haine.

(Merci à Manon de chez Fleuve éditions et à Jacques Saussey)

4ème de couverture

La mort ne frappe pas toujours au hasard…

Ce matin-là, comme tous les dimanches, Alice Pernelle s’éclipse de la maison de ses parents pour aller courir avec son chien. Mais en arrivant au bord de la Cure, cette rivière qui traverse son village natal, un tableau macabre lui coupe les jambes et lui soulève l’estomac. Un corps écartelé et grouillant de vers gît sur la rive.
Alors que les enquêteurs en charge de l’affaire font de glaçantes découvertes et se confrontent à des témoignages décrivant la victime comme une femme impitoyable, les habitants de Pierre-Perthuis, petit hameau du Morvan, sont ébranlés. Les visages se ferment. Les confidences se tarissent. Hantée par les images de ce cadavre, Alice a pourtant besoin de réponses pour renouer avec l’insouciance de sa vie d’étudiante. Au risque d’attirer l’attention de l’assassin sur elle…