La dernière mission de Gwendy
de Stephen King et Richard Chizmar
(novembre 2023 Le livre de poche – 352 pages)

En 2026, Gwendy Peterson est aujourd’hui âgée de soixante-quatre ans. Après une farouche bataille, elle est devenue la deuxième sénatrice du Maine.
Elle accompagne pour la toute première fois un groupe de plusieurs personnes pour un voyage de dix-neuf jours en orbite terrestre. Biologiste, physicien, entomologiste et simple passager feront partie du vol. Pour cette occasion, elle y figure en tant que météorologue.
Il fallait bien justifier sa présence là-haut, car ce voyage est loin d’être une simple analyse du temps qu’il fait. Elle s’y trouve pour accomplir une toute dernière mission, la plus importante de sa vie, demandée par Richard Farris lors de sa dernière visite. L’ayant vu très malade, Gwendy reste persuadée qu’elle ne reverra sans doute plus l’homme au petit chapeau melon. Et ainsi, la voici dans l’espace avec la fameuse boîte à boutons, placée dans une valise blanche, intriguant et éveillant la curiosité de ses collègues.
La boîte à boutons est plus que convoitée… certains sont prêts à tout pour entrer en sa possession. Mais comment cacher quelque chose quand on est atteinte de la maladie d’Alzheimer ? Gwendy réussira-t-elle à faire ce qui est véritablement le mieux pour l’humanité ? Vous le saurez si vous embarquez pour La dernière mission de Gwendy.

Richard Chizmar a publié au sein de sa maison d’édition Cemetery Dance Publications une trentaine d’anthologies et des éditions collector des plus grands auteurs du genre comme Stephen King, Dean Koontz, Clive Barker et Max Brooks. Il a reçu à deux reprises le World Fantasy Award et quatre International Horror Critics Guild Award.
Né en 1947 à Portland (Maine), Stephen King a connu son premier succès en 1974 avec Carrie. En une quarantaine d’années, on lui doit plus de cinquante romans et autant de nouvelles, certains sous le pseudonyme de Richard Bachman. Il a reçu de nombreuses distinctions littérairesn dont le prestigieux Grand Master Award des Mystery Writers of America pour l’ensemble de sa carrière en 2007. Son œuvre a été largement adaptée au cinéma et à la télévision.

La dernière mission de Gwendy est le troisième et dernier volet d’une trilogie issue de l’ingénieuse collaboration entre Stephen King et Richard Chizmar. Ce duo nous offre, pour notre plus grand plaisir, une histoire originale se lisant un peu comme un conte. Mais ce récit nous donne également matière à réflexion sur le monde en général. Il serait naïf de penser que ce ne soit qu’un simple récit fantastique.
A travers la vie de Gwendy, est évoqué le sempiternel clivage politique aux Etats-Unis entre républicains et démocrates, les dérives de Trump et le danger de ces idées ultra-conservatrices qui émergent de plus en plus sur ce continent, notamment la loi anti-avortement.
Ces incroyables auteurs ont le don de rendre leurs personnages attachants, et c’est une fois de plus réussi avec Gwendy. Depuis le début, elle nous touche par son humanité et donc ses failles. Nous pouvons aisément nous retrouver en elle.
Cette boîte à boutons possède, entre autres, un bouton destructeur un peu comme celui de la bombe atomique en fait. Une tentation pour l’Homme, une épée de Damoclès pour chacun. Elle dégage un pouvoir ultime, un attrait et une emprise pour celui qui l’approche et ces personnes oscillent entre le désir de faire le bien ou le mal. On pense obligatoirement à l’anneau de J.J.R.Tolkien et à cette énergie puissante qui en émane.
Depuis toujours, l’Homme n’a de cesse de vouloir amasser pouvoir et richesses et, hélas, de n’être jamais totalement rassasié… On peut penser aussi cette inlassable quête du Graal.
La dernière mission de Gwendy, la fin d’une trilogie qui interpelle, entre conte et triste réalité.
(Merci à M.)


4ème de couverture
Quand Gwendy Peterson avait douze ans, Richard Farris, un homme étrange avec un chapeau melon lui a donné une boîte munie de boutons qui permettait de distribuer friandises et pièces anciennes, mais qui pouvait aussi détruire des mondes. Les années ont passé, Gwendy est devenue sénatrice du Maine et une écrivaine célèbre. Un jour la boîte réapparait dans sa vie. Les mystérieux hommes en jaune veulent mettre la main sur l’objet maudit, et Gwendy doit les en empêcher, quel qu’en soit le prix. Mais où dissimuler un objet avec de tels pouvoirs ? Avec ce roman, relié à La Tour sombre et Ça, Stephen King et Richard Chizmar nous offrent un final en apothéose.

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