Amphores mortifères
de Jean-Pierre Bocquet
(novembre 2023 aux éditions Aubane – collection Polars en Nord)

En ce début du mois de février 2021, c’est toujours le couvre-feu dû à la Covid, alors que la saison carnavalesque devrait battre son plein sur la région dunkerquoise . Et c’est aussi la chandeleur, et dans les familles respectives du commissaire Dominique Delambre et de l’inspecteur Christian Dubois, c’est donc le moment de se régaler avec de bonnes crêpes accompagnées d’une excellente bière, voire deux.
Un appel de Linda Pibre vient interrompre la digestion du commissaire.
La BAC est intervenue aux résidences privées Britannia. Un homme a été retrouvé décédé dans son appartement avec, comme particularité, outre une curieuse position, les mains noircies. Il s’agit de Vincent Méridol, âgé de cinquante-deux ans.
Dans l’Avesnois, un autre cadavre est retrouvé avec le même modus operandi.
Des calices, un alchimiste, des messages parvenant toujours aux policiers avec un temps d’avance sur la réalité, et quand Lucky vient solliciter l’aide de Dubois, la situation n’a jamais été aussi inquiétante. Aucun doute possible, quelque chose de grave se trame dans l’ombre…

Avec Amphores mortifères, Jean-Pierre Bocquet, ancien professeur de lettres, publie son dixième Polars en Nord. De la Côte d’Opale à l’Armentiérois en passant par la Flandre intérieure que viennent faire les amphores liées aux cadavres ? Comment le mal des ardents a-t-il pu ressurgir ? Autant de questions que devront se poser les enquêteurs.
Lorsque vous vous plongerez dans la lecture du dernier polar historique de Jean-Pierre Bocquet, Amphores Mortifères, faites des crêpes avant ! Car vous risquez fort d’en avoir une envie subite à peine les premières pages commencées. L’auteur aime nous décrire de tels moments conviviaux.
Dans ce dernier volet du duo Delambre et Dubois, nous découvrons la Flandre française à travers ses pratiques ancestrales. Et même si vous connaissez très bien la région, l’auteur nous révèle continuellement les trésors et légendes qu’elle recèle. Nous apprenons la véritable signification d’expressions que nous employons ou entendons avec l’assurance de sources fiables.
Mais pas que, Jean-Pierre Bocquet évoque également la crise des migrants dont la situation n’évolue en rien malheureusement.
Delambre et Dubois ne s’apprécient pas du tout, et donc, comme pour les précédentes affaires, la complexité du récit réside dans le fait que chacun mène sa propre enquête. Malgré tout, ils ont un point commun. Ils ont tout deux une femme qui se révèle un atout indispensable pour chacun. Un peu comme le rôle de Joyce dans l’Inspecteur Barnaby. A quand une enquête de Micheline et Isabelle ?
Cependant, il y a une multitude de personnages et les indices étant distillés au compte goutte, c’est une lecture à faire tranquillement afin de bien pouvoir tout assimiler.
Cette histoire est agréablement ponctuée par l’inégalable carnaval de Dunkerque. On s’instruit également beaucoup sur la bière, cette amitié liquide ! Elle est d’ailleurs certainement le « personnage » central de toute cette sombre affaire.
Dans Amphores Mortifères, on retrouve plusieurs références aux précédents ouvrages de l’auteur ainsi que sa plume de poète.
Au fil de la lecture, on ressent que quelque chose de mystérieux plane sur les investigations mais impossible de définir ce que c’est, ni de savoir avant la fin.
Dans Amphores Mortifères, Jean-Pierre Bocquet s’amuse avec les neurones de ses policiers ainsi que les nôtres qu’il met en ébullition à travers une histoire labyrinthique et ingénieuse jusqu’à une ardente mise en bière.
(Merci à Anny, Jean-Pierre Bocquet et Kevin des éditions Aubane)


4ème de couverture
Malo les Bains, un soir de chandeleur. Alertés par des voisins d’un célibataire de la résidence Britania qui leur empoisonne la soirée par des crises de démence particulièrement violentes, les collègues de la BAC arrivés sur les lieux finissent par forcer la serrure de l’appartement devenu soudain étrangement silencieux. La Mort est là, au bout du couloir. Un corps sans vie, allongé à terre, aspergé de vomi et fi gé dans une allure d’halluciné…
Chose bizarre, ses mains sont noires, comme brûlées… Le lendemain matin, Guillaume Morgensen, le nouveau légiste, a acquis la conviction que Vincent Méridol a été délibérément assassiné, lentement mais sûrement, cyniquement et horriblement. Une redoutable partie d’échecs vient de commencer pour le commissaire Delambre.
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