C’est ton nom
de Laurent Rivière
(novembre 2022 aux éditions du Toucan-collectionToucan Noir)

Ancien flic du commissariat de Nevers, Franck Bostik a pris une chambre d’hôte pour quelques temps dans le Morvan, à Moux, près des Grands Lacs. Depuis qu’il a appris qu’il est papa d’un adolescent de douze ans, Maxime, il fallait qu’il prenne le large pour réfléchir et faire le point.
Il croise par hasard Livia, une amie archéologue, qu’il n’avait pas revu depuis quelques années. Elle lui confie que la découverte faite par son beau-père la tracasse énormément et lui rappelle une affaire datant de quatre ans auparavant, lorsqu’elle et Franck avaient trouvé un corps. Cette fois-ci, ce sont des ossements qui ont été mis à jour.
Un homme qui se retrouve père sans le savoir, un sombre passé qui ressurgit au sein d’un petit village, tout se sait mais tout se tait, qui a intérêt à ce que cela continue ?

La première fois que j’ai découvert Laurent Rivière, c’est avec le personnage de l’ex-flic Franck Bostik, dans Le dernier sycomore, et j’ai été de suite intriguée par cet anti-héros. Avec C’est ton nom je suis totalement conquise.
C’est donc avec plaisir que je le retrouve dans une nouvelle affaire ainsi que sa façon d’être, de penser et de parler. L’auteur y distille par moments une pointe d’humour et je trouve cela amusant. De plus, Laurent Rivière ne le ménage pas et le met dans des situations parfois compliquées.
Dans c’est ton nom, l’histoire est centrée sur l’enfant dans sa globalité ou devrais-je dire le rapport adulte/enfant. Laurent Rivière partage parfois des photos de ses garçons, c’est un sujet qui lui parle vraiment. Ici, Franck Bostik apprend une paternité douze ans après. S’insinuent en lui des questions, des doutes, des craintes lui faisant l’effet d’un tsunami. L’auteur a rendu son personnage plus humain, il le dote aussi d’une nouvelle maturité. Il est également question de violences, de celles envers les enfants. J’aurai juste aimé que l’auteur creuse un peu plus l’histoire d’un sale type possédant des coupures de publicités. Mais peut-être est-ce une prochaine affaire ?
J’ai trouvé ce roman, que j’ai beaucoup apprécié, plus profond, plus grave que le précédent. Sans doute que Franck Bostik en ressortira plus fort, plus solide.
C’est ton nom, comme quoi le passé rattrape toujours le présent, que tout finit par se savoir un jour, même des décennies plus tard, la vérité finit toujours par éclater…
(Merci à Johanna des éditions du Toucan et à Laurent Rivière).


Autre retour du même auteur : https://collectifpolar.fr/2021/11/30/le-dernier-sycomore-de-laurent-riviere/
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