Le manuscrit perdu de Saint Riquier

de Céline Ghys (2021 aux éditions Nord Avril – 270 pages).

Le professeur Sylvain Declercq prépare une surprise à sa façon pour celle qu’il a pris sous son aile depuis longtemps, Alice Lepelletier. Il se réjouit de l’énigme qu’elle devra résoudre et il l’attend avec grande impatience. Le jeune femme est devenue depuis peu docteure en histoire, spécialisée dans la dynastie des rois francs en Europe occidentale et les écrits médiévaux.

En 844, Odon l’Ancien est moine scribe à l’abbaye de Saint-Riquier sous la protection du Comte Nithard, petit-fils de Charlemagne. Il croisera la route du très détestable Hildebert le balafré ainsi que celles des normands venus saccager et piller l’abbaye et ses environs.

Une chasse au trésor qui se transforme en un jeu macabre, des crimes passés et présents qui ne peuvent rester impunis, l’ombre d’un moine qui plane depuis des siècles sur l’abbaye de Saint-Riquier… Alice arrivera-t-elle à percer ce mystère et à en révéler tous les secrets ? Vous le saurez si vous voyagez dans le temps et marchez dans les pas d’Odon, le moine.

Céline Ghys

L’auteure est professeure de français et d’histoire du côté de Berk-sur-mer dans un lycée professionnel. Elle est passionnée d’histoire médiévale. Son deuxième livre, Le secret de Guy de Ponthieu est sorti en 2022. Céline Ghys était l’invitée ce jour du journal régional de France 3 Nord Pas-de-Calais.

Quand on aime les polars et les thrillers, il est agréable, en tout cas pour ma part, d’alterner avec des lectures différentes. Préférant d’habitude la bande-dessinée ou la littérature classique, je me suis tournée vers ce que l’on appelle aujourd’hui le polar historique. Après une entrée dans ce style avec Jean-Pierre Bocquet, me voici avec Céline Ghys et Le manuscrit perdu de Saint-Riquier. Dès sa sortie et sa première participation au salon du polar de Templemars, j’ai été attirée rien que par le titre mais ma Pal (Pile à lire) étant régulièrement plutôt abondante, j’ai su résister jusqu’au jour où ma faible volonté en ce qui concerne les livres a cédé.

Dans ce roman, j’ai trouvé sympa les petites explications en bas des pages, absolument nécessaires à la compréhension. Les chapitres sont courts, apportent un rythme dynamique et l’on voyage d’une époque à l’autre. Car oui, vous voyagerez, mais dans le passé.

J’ai compris par rapport aux textes, la langue, le français, l’histoire, la passion de Céline Ghys. Tout se rejoint.

Abbaye de Saint-Riquier

1673

Ci-dessus, dessin très ancien de l’église et du monastère de Saint-Riquier, reconstitution du plan du monastère et des sanctuaires de l’Abbaye de Saint-Riquier d’après les chroniques d’Hariulf.

Il est amusant de voir Céline nous parler d’un chat gris, ainsi sans le savoir et sans doute sans le vouloir, c’est son propre chat qui entre dans la postérité.

Cette époque médiévale est un pan de l’histoire qui m’intéresse et j’ai appris vraiment plein de choses intéressantes. Notamment sur la conquête de la Saxe par Charlemagne, le massacre de Verden, celui de Noirmoutier et le capitulaire de Paderborn. Ce dernier est une loi obligeant à un choix terrible, celui de la conversion au christianisme ou la mort. Procédé utilisé également dans d’autres pays de façon moins officielle, notamment envers le peuple viking. D’ailleurs dans le livre, le terme employé de chroniques saxonnes m’évoquent celles de Bernard Cornwell.

De la description que l’auteure nous fait de la salle d’écriture de l’abbaye de Saint-Riquier et des parchemins en velin, c’est Guillaume de Baskerville (Au nom de la rose) qui m’est alors apparu et toute la beauté du savoir, de la reliure, de l’écriture et de l’enluminure.

A travers les siècles, en passant par Le manuscrit perdu de Saint-Riquier, l’éternel et inassouvi paradoxe sanglant de l’homme au nom de la foi chrétienne.

4ème de couverture

La jeune Docteure en Histoire, Alice Lepelletier, arrive de Paris pour donner une conférence à l’Abbaye de Saint-Riquier sur Nithard, le petit-fils de Charlemagne. Le même jour, son ancien professeur est retrouvé sans vie à son domicile. Elle est la seule à identifier un symbole saxon du Moyen Âge inattendu sur le corps, qui pourrait indiquer qu’il a été assassiné. Arrivant à convaincre un Capitaine de Police d’Abbeville, elle se lance avec lui dans un jeu de piste à la recherche de la vérité. Qui a assassiné son ancien maître de recherches auquel elle tenait tant ? Pourquoi ? Qu’avait-il découvert ? Voilà une enquête intimement liée à l’histoire d’Odon, Maître du Scriptorium de l’Abbaye de Saint-Riquier au IXe siècle. À l’issue de sa quête, Alice Lepelletier va faire une découverte qui pourrait bien révolutionner ses certitudes historiques.

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Comments (

3

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  1. Collectif Polar : chronique de nuit

    Rhooo mais encore une découverte 😉

    Aimé par 1 personne

    1. Fanny H

      Oui, et une belle 🙂

      Aimé par 1 personne

      1. Collectif Polar : chronique de nuit

        chouette ;-D

        J’aime

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