Une femme entre deux mondes
de Larème Debbah
(février 2023 en auto-édition – 317 pages)

Maeva Legrenier est une jeune lycéenne comme toutes les autres avec ses problèmes d’adolescente. Cependant, à tout cela vient s’ajouter des soucis intrafamilial, car elle doit surmonter les nombreuses disputes de ses parents et tout cela est devenu très pénible à vivre pour elle.
Après des études de médecine inachevées, Margaux a repris seule l’entreprise familiale, les pompes funèbres Balcaen. Elle peut compter sur un employé de longue date, Manuel Colinet qui tient parfois auprès d’elle un rôle paternel. Dès l’enfance, c’est le grand-père de la jeune femme qui lui a transmis les petites choses à savoir. Cette dernière est entièrement dévouée à son métier et aux personnes qu’elle rencontre.
Timéo était militaire en poste à Kaboul en pleine guerre. Après un passage très compliqué en hôpital militaire, le voici enfin de retour chez lui. Mais malgré tous les soins apportés, il y a des blessures qui ne guérissent jamais.
Des parents qui ne pardonneront jamais à leur fille le décès de sa sœur, une maison de retraite à côté de pompes funèbres, un père qui veut vivre malgré le suicide de son unique enfant. De nombreux décès qui semblent complexes et suspects aux yeux de quelqu’un pour qui la mort n’a aucun secret.

Pour la bruxelloise Larème Debbah, l’écriture est un exutoire contre la maladie. Elle est l’auteure de Une vie après l’autre, 2017, La maison du bord de mer, 2019, Après la tempête, 2020, Épiée, 2021, L’héritage, 2021, entre autres.
Dans le dernier thriller de Larème Debbah, c’est bien la mort qui vous accompagnera le long de votre lecture. Vous la retrouverez sous des formes différentes à travers des destins funestes et des familles totalement brisées. Des sujets difficiles à aborder comme le suicide d’une adolescente, la fin de vie ou le décès d’un enfant par l’intermédiaire de personnages attachants. L’auteure a su se mettre à la place de chacun et nous sommes entrainés dans une histoire qui n’est pas sans nous rappeler des faits réels.
Une femme entre deux mondes traite aussi le sujet délicat de l’euthanasie et de la liberté de choisir de partir lorsqu’on le souhaite, le libre arbitre.
Les problématiques liées au métier de thanatopracteur et d’agent funéraire sont évoquées. Notamment la difficulté lorsqu’il s’agit de l’enterrement d’un bébé ou d’une jeune mère de famille. Il est loin d’être évident pour ces personnes de rester continuellement de marbre et de ne pas être atteint par le malheur des autres.
Dans ce thriller très noir, sans tomber dans le glauque ou le gore, l’auteure aborde parfaitement le décès au milieu d’une enquête menée avec toute sa sensibilité de femme.
(Merci à Larème Debbah)
Retrouvez Larème Debbah en live dans La boîte de Frédéric Ernotte le 15 juin à 20h45 sur Twitch.

4ème de couverture
Les décès qui frappent Paris se multiplient.
La canicule touche les personnes fragilisées et le nombre de suicides semble augmenter anormalement.
Dans la salle de soins du funérarium de Margaux Balcaen, une jeune femme qui vit entre le monde des morts et celui des vivants, les corps s’amoncèlent.
Hasard ? Coïncidences ?
À première vue, rien ne rattache ces différentes affaires les unes aux autres, aucun point commun. Seulement le désarroi des familles. Jusqu’au jour où un lien ténu semble enchaîner bout à bout les défunts.
Margaux, le lieutenant Van Belle et Nicolas, le papa d’une adolescente qui s’est donné la mort, étudient chaque possibilité et finissent par entrevoir l’invraisemblable vérité.
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