BAIN de SANG
de Jean-Jacques Pelletier (Septembre 2022 aux éditions Le mot et Le Reste – 485 pages.)

Un cadavre, en costume de luxe de marque italienne, est retrouvé dans une baignoire contenant plus de trente litres de sang humain en vitrine plein centre ville. Cette mise en scène sera pour l’inspecteur-chef Henri Dufaux du SVPM (Service de Police de la Ville de Montréal) qui n’a jamais vu ça au cours de sa longue carrière.
Il pourra compter sur sa jeune unité spéciale d’enquêtes criminelles, un groupe rompu aux toutes nouvelles technologies. Il aime se retrouver avec le quatuor des « kids » : Kodak, Parano, Paddle, Sundance et le trio féminin composé de Sarah, la blonde, la brune et la rousse au 3845, une brasserie tenu par Tonino, leur servant idéalement de second QG.
Dufaux est suivi par une psy pour ses fréquents moments d’absence et pour le fait qu’il discute toujours avec sa femme décédée. Cela amuse les uns et agace fortement les autres, comme le sergent détective Christophe Paradis… Pourtant, l’inspecteur-chef continue à faire très bien son job. En fait, son épouse est désormais tout simplement la voix de sa conscience.
De l’art hyper-collectif, une enquête interne, les mafias des pays de l’est, des médias au taquet, des cadavres vidés de toute hémoglobine…Ouvrez ce thriller et plongez dans un Bain de sang…

Bain de sang est le premier thriller que je lis de Jean-Jacques Pelletier, ce fut donc une totale découverte. L’auteur québécois possède à son actif plus d’une trentaine de romans. « Bain de sang est la première enquête de l’inspecteur-chef Dufaux à paraître aux éditions Le mot et le reste. »
On y découvre un inspecteur chef passant soit pour un fou, soit pour un original, car il communique toujours avec sa défunte femme.
L’auteur a choisi de le doter d’une équipe atypique, dynamique, soudée, aux multiples surnoms et personnalités. Le tout s’emboitant et s’imbriquant parfaitement bien sous la plume d’une écriture maitrisée. Cependant, je me suis un peu perdue au milieu, sous l’afflux massif d’informations et des nombreux personnages. Il y a au tout début un lexique reprenant tous les noms ainsi que leur fonction, c’est une aide non négligeable.
J’en ai appris un peu plus sur le fonctionnement de la police d’une grande ville québécoise. Je lis déjà des auteurs comme André Marois, québécois lui aussi, dont les histoires se passent plutôt en milieu rural. Force est de constater que dans ce pays là également, la police requiert des moyens plus conséquents auprès du gouvernement, que les politiques procèdent de la même façon, idem pour les médias. On retrouve certaines des mafias des pays de l’est, notamment russe, ukrainienne et les trafics sont identiques à travers le monde…
Bain de sang est un thriller à suivre attentivement et à ne pas poser pour le reprendre quelques jours après. Perso, j’espère retrouver cette équipe un brin déjantée mais efficace dans une autre enquête.

4ème de couverture :
En fin de carrière, l’inspecteur Dufaux se voit confier une enquête hors norme lorsqu’un bain rempli de sang se retrouve exposé dans une vitrine, en plein Montréal. Ce pince-sans-rire, un brin cynique, devra résoudre une série de meurtres avec l’aide de son équipe de jeunes geeks. Sous le coup d’une enquête interne, Kodack, Parano, Paddle et les Sarah seront pourtant décisifs pour tirer cette histoire au clair. Au cours de ses investigations, Dufaux croisera une galerie d’hommes et de femmes plus originaux et insensés les uns que les autres, et pourra compter sur le soutien de son épouse, récemment décédée. Avec son équipe de flics 2.0 et un humour manié au scalpel, l’auteur parvient à rafraîchir les codes du roman policier.

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